Festin animé | Mutafukaz (Ankama Animations/Studio 4°C)

Pour Angelino, 22 ans et survivant des quartiers mal famés de Dark Meat City,
faire profil bas avec ses potes n’est plus une option…

Aujourd’hui, c’est parti pour un O.V.N.I (Objet Violent Nerveux & Intense) avec le film d’animation Mutafukaz (2018) de Guillaume « Run » Renard et Shoujirou Nishimi. Fruit de la collaboration fructueuse entre France et Japon que je t’invite à croquer si tu aimes les histoires pleines de réalisme cru, d’invasion extra-terrestre et de sensations fortes.

Synopsis Dark Meat City, mégalopole impitoyable sous le soleil de Californie.
Angelino (doublé par Orelsan) a 22 ans et habite dans un quartier mal famé où les règlements de compte entre gangs sont légion. N’étant affilié à aucun groupe en particulier, il s’adapte et survit au jour le jour en compagnie de sa meute de cafards apprivoisés et de Vinz (doublé par Gringe), son colocataire aussi résigné à la précarité que lui. Après un accident de scooter en livrant des pizzas, il commence à ressentir de violentes migraines accompagnées d’étranges hallucinations. Pour couronner le tout, sa relative tranquillité de vie est chamboulée par une chasse à l’homme terrifiante dont il devient la cible principale. Qui sont ces redoutables « Macho », créatures extra-terrestres issues de la matière noire de l’univers, qui cherchent à lui mettre le grappin dessus depuis l’aube de sa vie ?

Angelino, 22 ans, célibataire libre comme l’air, amateur de catch et de malbouffe

Délit de faciès oblige, Angelino et ses potes – Vinz et Willy – étonnent par leur aspect « mignon » et cartoonesque parmi la population semi-réaliste et malaisante de Dark Meat City.
Bien que la menace réside bien au-delà de ces quartiers et de la Terre elle-même, ce que le trio affronte au quotidien n’est pas mis de côté. Leur réalité est malheureusement fortement inspirée de la nôtre avec les ravages des déchets de la surconsommation, le réchauffement climatique, la pauvreté, la violence et l’abandon des pouvoirs publics. Tout aussi réaliste est leur réflexe de faire profil bas pour éviter les embrouilles et assurer leur survie.
L’âme de Dark Meat City est corrompue et nauséabonde à cause de maux qui la rongent. On sent que le côté malaisant de la population aux proportions « normales » déteint sur la ville (et vice-versa). Pourtant, il demeure un espoir grâce à des héros anonymes et inattendus.
Dans toute cette misère sociale, j’ai trouvé ma bouffée d’oxygène dans l’amitié et l’humour du trio ainsi que les apartés de catcheurs masqués jouant un rôle capital dans l’intrigue.
La musique nous plonge dans un vrai brassage culturel, suburbain et palpitant.

Bilan
Du cinéma d’animation comme je l’aime : multiculturel, créatif et addictif.
Ça bouge, ça surprend, ça pulse !
Cœur sensible s’abstenir, l’hémoglobine fuse à tout va.

Le multivers Mutafukaz

Attention les yeux et les oreilles

À l’origine, il y a le court-métrage Mutafukaz : Opération blackhead écrit et réalisé par Guillaume « Run » Renard paru en 2002 qui envoie du très lourd.
Bref synopsis 2033, Dark Meat City, bien des années après le « début de la plus grande manipulation de tous les temps ». Angelino et Vinz sont tranquillement en train de regarder la télé quand leur appartement est pris d’assaut par la section Z7, commando urbain spécialisé dans les interventions à haut risque (ce qui est plutôt excessif pour affronter deux pauvres gars un peu trop lucides sur la réalité qui les entoure).
Une création qui vaut d’être vue, que l’on ait visionné le film ou non car c’est un savant mélange bourré de créativité et d’action à base d’ancrages géopolitiques et historiques, d’une touche de complot souterrain extra-terrien, de pop culture (sub)urbaine et américaine et d’empreinte paranoïaque à souhait.

Festin des papivores

Run dessine et scénarise Mutafukaz depuis plus de 10 ans.
Édité jusqu’à maintenant par Ankama Éditions sous la collection Label 619 qu’il dirige, Mutafukaz est sa série phare de laquelle sont issus un artbook, des spin-off et bien sûr le film. J’ai visionné ce dernier avec un minimum d’informations sur son origine et un maximum d’appétence pour les productions du Label 619 comme la série Freaks’Squeele et leur premier recueil illustré de nouvelles Doggybags, Sangs d’Encre.

Focus vidéo BD/Film Mutafukaz à se mettre sous la dent
Présentation de l’univers Mutafukaz
avec passion et anecdotes intéressantes par les mordus de BD de Casabulle !

Fiche technique du film d’animation (Source Allociné)
Date de sortie 23 mai 2018
Durée 1h33 min
Scénario et réalisation
Guillaume Renard & Shôjirô Nishimi
Musique
Guillaume Houze
Co-composée par The Toxic Avenger

Grande amatrice de style graphique urbain et contemporain, je compte bien continuer à soutenir le Label 619 et profiter rapidement de l’intégrale (disponible à moins de 35 € !) pour faire plus ample connaissance avec Angelino, sa bande et ses péripéties de survivant.
Mon périple dans cet univers captivant, intriguant et explosif ne fait que commencer …

ACTU : février 2019, le Label 619 devient un studio de création indépendant
Cultures urbaines & pop
Edit 06/03 : Enfin ! L’intégrale Mutafukaz rejoint ma collection (en bonne compagnie avec PTSD de Guillaume Singelin).

Remarque, avis sur le film, note d’expert sur l’animation, coup de cœur musique… Tes commentaires sont les bienvenus.

Passion Roman | Christian Jacq – La Vengeance des dieux

Roman 2 en 1, maxi lecture à petit prix

Ma lecture du vendredi est l’intégrale en format poche La Vengeance des dieux de Christian Jacq chez Pocket réunissant les romans Chasse à l’homme (2006, XO Éditions) et La Divine Adoratrice (2007, XO Éditions).

J’aime le style narratif de l’auteur : en peu de mots, il nous emmène dans sa vision de l’Égypte antique (romancée mais toujours documentée, l’écrivain étant aussi essayiste égyptologue passionné par son sujet de prédilection !).

Il a l’art de raconter des aventures au coeur du bouillonnement culturel de l’Égypte du temps des dieux avec sa mythologie à valeur universelle et la multitude des gardiens de pouvoir et de savoirs régnant sur la vie des populations.

Dans ce roman, Kel est un héros d’origine modeste et scribe de formation affecté au Bureau des Interprètes du pays. Il se retrouve malgré lui empêtré dans un complot d’envergure qui menace l’équilibre politique et spirituel dans la capitale du Pharaon Amasis, Saïs.

Le service des interprètes s’occupait de nombreux dossiers délicats et mon patron était en contact permanent avec le palais. Le pharaon utilisait nos travaux pour orienter sa diplomatie, garante de la paix. Un tel massacre ne saurait être l’acte d’un fou. Il a été organisé, et ses instigateurs m’ont choisi comme coupable idéal.

Ma fuite ne constitue-t-elle pas une preuve ? Un innocent aurait dû se présenter à la police et clamer sa bonne foi. La chasse à l’homme sera intense…

Kel, faisant le point sur le piège qui se referme sur lui

Parmi ses alliés majeurs qui pourront lui apporter le soutien, l’assurance et les relations dont il a besoin, on rencontre avec plaisir :
Bébon, son meilleur ami comédien, reconnu pour sa bonhommie, sa vaillance et sa bonne humeur
Nitis, prêtresse dans un temple majeur de la capitale, dont l’érudition, la magie, l’honnêteté et la beauté sont d’égale valeur aux yeux du scribe
Vent du Nord, âne aux multiples ressources et animal du dieu Seth (personnage récurrent des romans de Christian Jacq !)

Je recommande chaudement ce roman pour les amateurs de plongée dans le temps, d’aventure et de mystères basés sur la mythologie égyptienne.
Le petit plus à emporter

La Reine Soleil (2007) réalisé par Philippe Leclerc d’après le roman de 1988 de Christian Jacq récompensé du prix Jean d’Heurs du roman historique.
Le coeur de cette oeuvre est une femme éprise de liberté, Akhésa*, figure féminine emblématique de la XVIIIe dynastie en Égypte, à la fois fille du Pharaon Akhenaton et de la Reine Néfertiti et épouse du célèbre Toutankhamon.

* De son vrai nom Ankhesenpaaton qui signifie « Elle brille pour Aton »

****


Je suis heureux que l’un de ces projets ait abouti.

Je ne m’attendais pas à ce que cette première adaptation soit un dessin animé, mais je dois dire que le résultat est formidable. C’est très étrange de voir comment quelqu’un adapte et repense votre travail, mais c’est réussi.

Christian Jacq (source)
Il s’agit de la toute première adaptation au cinéma d’un roman de Christian Jacq et l’essai vaut le détour.

J’ai découvert ce film fin 2018 au détour d’une allée de DVD et, le hasard faisant bien les choses, j’étais en quête d’un nouvel univers lié à l’Égypte ancienne à découvrir.
Je tiens à préciser que les dessins animés ne sont pas synonymes de divertissement exclusivement adressé aux enfants. Par la simplicité de son scénario et la définition des rôles de chaque personnage, ce film peut néanmoins parler à un jeune public (6 ans et plus).

J’aime particulièrement le soin apporté à la retranscription à l’image de l’univers pensé par le romancier. Le chara-design des personnages principaux est assez bluffant.
Le rythme de l’action a des défauts (quelques longueurs) mais la magie des couleurs, la qualité des bruitages et surtout de la musique permettent de vivre pleinement l’aventure semée d’embûches de notre duo, Akhésa et Thout.

Tes commentaires sont les bienvenus pour me faire part de tes avis sur les romans historiques, l’univers de Christan Jacq ou tout autre info de bookaddict !

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